mercredi 26 juin 2013

Palais Bourbeux











Décidément, le culot du monde politique, n’a d’égal que la passivité, la nonchalance de ce que l’on appelle encore les « citoyens. » En effet, voilà que l’on apprend que cet après-midi même, Dominique Strauss-Kahn va se rendre au Sénat, pour nous parler d’évasion fiscale, et Jérôme Cahuzac sera en même temps au Palais-Bourbon, interrogé par une commission d’enquête parlementaire.

Tout d’abord, notre superstar du FMI, fauché en plein vol, sur l’autel de l’infidélité chronique, vient gratifier les sénateurs, de son expertise dont on a vu les effets par ailleurs dans de plus en plus de pays. Toujours cette même aura dont on enveloppe les « experts », mais qui n’ont souvent d’experts que le nom, qui donnent leur avis sur tout et n’importe quoi. L’encre des articles de presse et de procès-verbaux sur ces innombrables affaires dans lesquelles Dominique Strauss-Kahn est inculpé, est à peine sèche, que celui-ci revient derechef au Sénat, palais prestigieux de la République, avec tous les honneurs dus à son rang. Décidément, les hommes politiques n’ont plus de limites. En même temps, pourquoi s’arrêteraient-ils en si bon chemin. Pas d’opposition de la part des « citoyens » en vue, ni à bâbord, ni à tribord, ni à l’horizon, nulle part. Dominique Strauss-Kahn au Sénat, venant parler d’évasion fiscale ou d’économie, c’est comme si Roman Polanski venait parler des flirts au collège, ou comme si Jean-Luc Lahaye venir faire une conférence sur « Le blé en herbe », et nous parler de l’amour platonique régnant entre Vinca et Philippe.

Concernant maintenant Jérôme Cahuzac, autre malheureuse victime de la méchante morale et du populisme, enfin paraît-il. Le voici, donc Jérôme Cahuzac devant une commission d’enquête parlementaire. Loin de moi de vouloir tomber dans le « Tous pourris » n’est-ce pas, mais pourrait-on connaître l’intégralité des membres qui compose cette commission ? Sommes-nous sûrs que ces honorables notables, élus du peuple, sont habilités à interroger Jérôme Cahuzac sur ses méfaits? Permettez-moi d’en douter terriblement. Cela n’engage que moi, mais Jérôme Cahuzac devant une commission d’enquête parlementaire, c’est comme si Bernard Madoff était jugé par Alberto Spagliari, Jacques Mesrine, Charles Pasqua et Patrick Balkani réunis. Le linge sale, ca se lave en famille c’est bien connu.

Georges Clémenceau disait que pour enterrer une affaire, on créait une commission d’enquête parlementaire. Assurément, la ripoublique a de beaux jours devant elle. A moins que ce que l’on appelle les citoyens, désertent les soldes naissantes, mais je n’y crois guère…



                                                                                                                                       Anis Al Fayda

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