lundi 26 mai 2014

Abécédaire Galets dans la boue








Abécédaire

Galets dans la boue




Ce livre est né d’une volonté simple, mais non moins déterminée et complexe: la nécessité de tenter d’endiguer la désinformation sur l’islam, la vie des Français musulmans telle qu’elle est souvent présentée dans les médias de masse.

Si vous aussi en avez assez d’entendre des mots tels que musulman modéré, Islamiste, Jihâd, Orientalisme, Salafisme, Takfirisme, sans trop saisir la portée et le sens de ces termes divers, alors ce livre se veut être un éclairage, s’attache à expliquer ce que recouvrent ces termes et comment ils ont été galvaudés dans une ère de désinformation massive, par le biais du canal de la novlangue omniprésente.

La problématique du livre est de montrer comment en se réappropriant les saines valeurs culturelles arabo-musulmanes, l’on peut être naturellement attiré par la culture française authentique, pour échapper ainsi à l’inculture de masse.

Cet abécédaire ne traite pas uniquement de la thématique de la place des musulmans en France, mais il recouvre également d’autres domaines, tels que l’histoire, la politique, l’économie, la culture, la littérature ou le cinéma. Ce livre se veut en effet être un livre anticonformiste face à aux mensonges, aux contre-vérités, aux manipulations dans ces différents domaines, aux chefs-d’œuvre culturels qui n’en sont pas promus par l’idéologie dominante et aussi un remède face à l’inculture et la flagornerie, tout cela non sans une pointe d’humour, mélangé à un soupçon d’ironie en ces temps de puritanisme médiatique. En effet, si l’on dit de l’humour qu’il est la politesse du désespoir, l’ironie est celle du pessimisme.

La forme varie entre la satire et l’éloge, entre la critique acerbe et l’apologie.

Cet abécédaire est composé de textes à la longueur variable. Ces textes sont autant de galets dans la boue du nivellement par le bas, de l’inculture, en passe d’engloutir totalement les galets historiques et culturels des peuples, véritables repères dans l’espace-temps, visant ainsi à empêcher tout sursaut salutaire, tout réveil salvateur.

Sortie prévue le 4 juin 2014.

Disponible à: 
Librairie Facta, 4 rue de Clichy 75009 Paris, métro Trinité d'Estiennes d'Orves.
Librairie de l'Orient, 18 rue des Fossés Saint-Bernard 75005 Paris, métro Jussieu.

Ou bien me contacter à l'adresse suivante: anis.alfayda@gmail.com


Anis Al Fayda 

dimanche 18 mai 2014

La jupe dans tous ses états




L’éducation nationale fait de nouveau parler d’elle en ce joli mois de mai.

En effet, à l’approche du bac qui ne vaut plus grand chose, on fait de la haute couture et du défilé dans les lycées de l’académie de Nantes. Fini les fonctions vectorielles, l’étude des ravages de la société de consommation, des Trente Glorieuses, les mécanismes ayant déclenché la Grande Guerre, le nihilisme chez Nietzsche, l’étude de la nature et de la culture, de l’inné et de l’acquis. On porte la jupe ! L’académie de Nantes pour lutter contre le sexisme a lancé une opération dont seuls les tenants de la pédagogie post-soixante-huitarde ont le secret, à savoir faire porter la jupe aux jeunes damoiseaux, et les inviter à se mettre du rouge à lèvres, pour lutter contre le sexisme. Oui vous avez bien lu.

Interpellé par une député UMP ; qui fait mine de se réveiller ; Benoît Hamon nie en bloc dans l’hémicycle, car comme pour la théorie du genre, la journée de la jupe ça n’existe pas. C’est nous autres qui avons la berlue, pauvres hurluberlus que nous sommes.

Quelle sera la prochaine étape ? Demander aux lycéens de venir en soutien-gorge ? En perruque ? En escarpin ?

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? En effet, pourquoi ne pas venir à l’école tout en bégayant par solidarité avec les bègues ? Pourquoi ne pas écrire toute une journée de la main gauche par solidarité envers les gauchers ? Pourquoi ne pas venir en tenue d’Eve, par solidarité envers les naturistes ? Et pourquoi ne pas venir avec les cheveux teints en roux, par solidarité avec les roux qui subissaient des persécutions autrefois et qui continuent d’être l’objet de railleries de nos jours, quant à leur supposée odeur corrosive.

Lutter contre le sexisme ? Alors commençons par dénoncer les ravages de la marchandisation du corps féminin dans la mode messieurs les socialistes ! Ravages que l’on constate chez la jeunesse française tous les jours.

Le ridicule ne tue pas, mais il imprègne, et la gauche en est imprégnée, imbibée, marquée au fer rouge.

Cette gauche n’a absolument plus rien à proposer et cherche par tous les moyens à faire diversion, quitte à se lancer dans le grand n’importe quoi, comme elle en a tellement l’habitude.

Les socialistes ça ose vraiment tout, et c’est même à cela qu’on les reconnaît.



Anis Al Fayda

vendredi 16 mai 2014

Fièvre médiatique





L’Occident est en émoi. En effet, le groupuscule extrémiste Boko Haram a enlevé 200 lycéennes au Nigéria, en attente de les échanger avec ses membres emprisonnés par le gouvernement nigérian.

Tout d’abord, ce groupuscule ne représente que lui-même, ses agissements sont en totale contradiction avec les valeurs de l’islam, cela va sans dire. Il n’est pas nécessaire de le rappeler, et nous n’avons pas besoin de prouver quoi que ce soit aux élites occidentales. En effet, cet emballement médiatique donne encore une fois de plus l’occasion aux médias d’exiger des musulmans de prouver leur bonne foi humaniste, de les soumettre à la question républicaine, mais même si certains bénis oui-oui se prêtent à ce jeu, le doute, le trouble est jeté toujours un peu plus sur l’islam et les musulmans.

On assiste donc en effet à une fièvre médiatique incroyable, où chacun y va de son selfie, au premier chef Michelle Obama qui pose avec une pancarte « Bring Back Our Girls », soit rendez-nous nos filles. Et combien de civils innocents tués par les drones, les bombes de votre président de mari ?

Un rassemblement eut lieu mardi dernier sur le parvis des droits de l’homme au Trocadéro, tout un programme, avec toutes les stars que le show-business peut compter, dont Boko Haram ne voudrait pas même gratuit, et Carla Bruni en prime. Combien de civils afghans et libyens tués par votre ex-président de mari ? Il ne manquerait plus que DSK pour y aller de son petit appel déchirant, et là, la boucle serait bouclée.

Puisque les médias et les élites occidentales n’ont de cesse de se payer notre tête, montrons que nous pouvons exceller en la matière et faisons de la provocation : pourquoi ces lycéennes n’auraient-elles pas droit au paradoxe d’Anderson ? Ah le romantisme n’existe que pour l’Occident, les brigades rouges, la Bande à Baader, la Bande à Bonnot, oui, mais pas avec Boko Haram. Et si ces lycéennes faisaient des selfies, ce serait bon ? Cela passerait ?

La question à se poser est : Cui bono ? Oui, cui bono comme on dit à Garges-lès-Gonesse. Soit en bon français, à qui cela profite-t-il ? Certes pas aux musulmans en tout cas, toujours sous l’opprobre, sommés de montrer patte blanche, de prouver qu’ils condamnent ces agissements avec la plus grande vigueur.


PS : Petit Souffle, pour celles et ceux qui ne comprennent pas le second degré ou qui en sont dépourvus totalement, peuvent passer leur chemin bien-pensant.

Irritare crabones, comme on dit à Sartrouville.




Anis Al Fayda



jeudi 1 mai 2014

Overdose de propagande







En cette année où l’on commémore le centenaire de la Grande Guerre, France 2 nous as gratifié du documentaire Apocalypse, avec la voix de l’inénarrable Mathieu Kassowitz.

Tout d’abord, il convient de revenir sur le sens du mot « apocalypse ». En effet, l’apocalypse veut dire dévoilement, et non pas destruction. Bien que la destruction, l’effondrement du modèle économique ultra-libéral arrive, alors seront dévoilés les rôles de chacun, les masques tomberont.

Entre les élections municipales et les élections européennes, la diffusion de cette série documentaire ne doit bien évidemment rien au hasard.

À l’heure du retour des nationalismes, ou de ce que les médias appellent avec dégoût les populismes, à l’heure de la critique du mondialisme grandissante, ce que l’on appelle le système politico-médiatique avait besoin de frapper un grand coup.
Hormis l’intérêt de voir images en couleur, ce documentaire n’apporte rien de bien neuf sur la connaissance des évènements, l’escalade des tensions ayant abouti à cette grande tragédie.
Pas un mot sur le grand capital, sur Wall Street et la révolution bolchévique. Ne demandons pas à Mathieu Kassowitz d’avoir lu Antony Sutton, il vient du show-business le pauvre.

Pas un mot ou très peu sur tirailleurs des colonies qui n’avaient rien demandé, qui ont été jetés dans une guerre qui ne les concernaient absolument pas. Les habitants de ces pays d’Afrique et d’Asie se moquaient alors éperdument de savoir si la déclaration sur la neutralité de la Belgique n’était qu’un chiffon de papier, si l’on devait dire Mulhaüsen ou Mulhouse, Elsass-Lothringen ou Alsace-Lorraine. Pas un mot non plus sur les Accords Sykes-Picot qui continuent d’ensanglanter la Terre Sainte.

Quel est le but d’une telle série ? Il faut diaboliser toujours plus le nationalisme, le patriotisme pour systématiquement les assimiler à la guerre. En omettant de rappeler que les révolutionnaires de 1789 lorsqu’ils exportèrent les idées révolutionnaires des chaudes rives du Guadalquivir, aux eaux glacées de la Bérézina, au son de la Marseillaise, de la Carmagnole ou autre, c’était au nom du patriotisme, du nationalisme.

Pourtant de nos jours si le nationalisme est diabolisé en Europe, d’autres pays ont quant à eux le droit de l’être. Ainsi les États-Unis ont le privilège de continuer à l’être, de défendre leurs intérêts au moyen de bombardements massifs.

Actuellement un pays comme la Russie montre qu’elle ne demande pas d’autorisation pour défendre ses intérêts avec ce qui se passe en Ukraine. Ceci nous rappelant que les rapports entre États basés sont basés sur les rapports de force, et non pas sur les bons sentiments, le sentimentalisme mielleux, qui faussent complètement les jugements et empêchent la réflexion.

Jamais on n’a autant fait la promotion du pacifisme, de la négociation, pourtant il n’y a jamais eu autant de guerres, d’hypocrisie dans les rapports internationaux. Les Droits de l’homme, la communauté internationale, sont des coquilles vides. Jamais il n’y eût autant de destruction, jamais la guerre économique n’a été aussi vivace, l’impérialisme culturel n’a été aussi intense. L’occidentalisation croissante du monde, sans que l’on se l’explique vraiment, l’entrée en vigueur du marché transatlantique, voilà des sujets que l’on voudrait voir abordé dans des documentaires. Pourtant, il n’y a rien là-dessus.

La guerre est hélas une constante dans l’histoire de l’humanité, penser l’abolir est une chimère, surtout quand ceux qui font l’éloge du pacifisme se révèlent être de bien grands va-t’en guerre.

Si vis pacem, para bellum, comme on dit à Aubervilliers.


Anis Al Fayda