mercredi 19 février 2014

Olympiades mouvementées







Ah les jeux olympiques, trêve des dieux de l’Olympe durant laquelle les querelles, les guerres sont mises de côté, et où ne doit plus régner que le bon esprit compétitif…tu parles !

Plus que jamais, et quoi qu’on en dise, le sport revêt un caractère éminemment politique. On le voit actuellement, avec les tensions autour des jeux olympiques de Sotchi en Russie.

En effet, ces jeux olympiques sont sous le feu des médias depuis plusieurs mois, et surtout depuis que Vladimir Poutine, a adopté des mesures visant à lutter non pas contre les homosexuels en tant que tels, mais contre la propagande homosexuelle. Mais les médias occidentaux n’en ont cure, et font passer cela pour de la persécution des homosexuels, dans la grande lignée des pogroms de la fin du XIXème siècle de la Russie tsariste.

Cette entreprise de désinformation sur la Russie est menée par des organisations dites non gouvernementales, certains groupuscules ne représentant rien d’autre si ce n’est eux-mêmes, mais qui prétendent imposer leur manière de voir au monde entier.

Ce n’est pas la première fois que des évènements sportifs sont rejoints malgré eux ou pas, par des conjonctures politiques, diplomatiques.

Ainsi, la politique et le sport furent souvent mêlées, et les exemples ne manquent pas : les jeux olympiques de Berlin en 1936, vitrine du régime national-socialiste, mais aussi le boycott des Jeux olympiques de Moscou en 1980 par le bloc de l’ouest, après son invasion de l’Afghanistan en 1979. Le bloc de l’est décidant de lui rendre la pareille et boycotta les jeux olympiques de Los Angeles en 1984. Citons aussi le boycott sportif de l’Afrique du Sud de l’Apartheid, qui fut largement suivie dans le monde, jusqu’à la fin du régime discriminatoire sud-africain.

On a encore en souvenir l’idée du boycott des jeux olympiques de Pékin en 2008 à propos de la question du Tibet, le cortège mouvementé de la flamme olympique, son passage à Paris qui reste dans les annales.
Tous ces boycotts eurent ses partisans et ses détracteurs, mais bénéficièrent d’une certaine compréhension dans les médias dominants en Occident.

Mais plus récemment, le boycott des sportifs israéliens par des pays musulmans lui ne bénéficie pas du tout de la même mansuétude, et est vivement critiqué. Que des sportifs palestiniens ne puissent pas quitter leur pays pour aller concourir ne semble pas déranger outre mesure ces mêmes médias de masse, mais incontestablement, l’idée d’un boycott sportif d’Israël lui pose problème à nos brocanteurs du consentement droit-de-l’hommiste.

Il y aurait donc un boycott démocratique, mélioratif, positif, et de l’autre un boycott malvenu, disproportionné, qui trahirait l’esprit sportif ?

On ne voit pas pourquoi dès lors on devrait tancer la tenue d’olympiades en Chine, en Russie, ou même de la coupe du monde 2022 au Qatar.

Plus que, jamais le sport demeure lié à la politique, à l’image qu’un pays veut donner, et avec le côté spectacle qui grandit, cela ne va pas aller en s’arrangeant.

Que l’on cesse le deux poids, deux mesures insupportable, qui donnerait le droit au seul monde dit libre, le droit au panem et circences qui lui reviendrait de droit, qui lui donnerait un usufruit du divertissement, qui serait mû par le seul esprit sportif, et à l’axe du mal, le monopole du sport à des fins de propagande.


Anis Al Fayda


jeudi 13 février 2014

Taxis et praxis









Un de nos personnages typiques, mais aussi atypiques de notre belle capitale est menacé de faillite : le chauffeur de taxi parisien !

Affable, sociable, confesseur pour certains, malpoli, rustre, bougon pour d’autres, le chauffeur de taxi parisien est menacé par la concurrence déloyale, d’un phénomène apparu il y a quelques temps, le Véhicule de Tourisme avec Chauffeur, ou VTC pour les intimes.

VTC ? What the f... diront certains. Ces derniers sont accusés par les taxis de faire dans la concurrence déloyale, d’être des start-up du taxi en quelque sorte.

En effet, après une première journée de grève, les taxis sont désormais en grève depuis lundi, et ont réussi à bloquer la circulation dans Paris. Les chauffeurs de taxi doivent débourser en moyenne 240.000 euros pour leurs licences de taxis, alors que les chauffeurs de VTC n’ont que 100 euros à débourser. Un budget de noblesse de robe, contre un budget de métayer, la différence est bigrement grande.

Jusqu’à présent, les autorités faisaient la sourde oreille, car qui se soucie des taxis, hormis les concernés, pas grand monde. Tireurs de pousse-pousse, cochers de diligence et de fiacre, et chauffeurs de taxis, autant de témoins du temps qui passe.

L’âge d’or des taxis semble bien loin, celui où ils étaient partie intégrante de l’histoire de France. Les taxis de la Marne ne sont plus en effet qu’un lointain souvenir.

Mais voici que le gouvernement a décidé de geler les immatriculations de VTC, jusqu’à la fin de la médiation.

Pour une fois qu’il fait preuve de lucidité, et tente de calmer les tensions.

Bon allez, c’est pas tout ça, mais faut que je file. Hep taxi !



Anis Al Fayda