L’Union
européenne est en émoi. En effet, voilà que l’on apprend que les services
secrets américains espionneraient depuis longtemps des citoyens européens, et
même des gouvernements entiers. Mais quelle naïveté incroyable !
L’espionnage entre états n’est pas nouveau. Alors comme ca il paraît que les
USA espionnent ? Non, sans blague ! Pas les Etats-Unis, chef de file
du monde libre, qui a sauvé l’Europe à deux reprises lors des guerres
mondiales, et dont l’héroïsme et l’altruisme demeurent au firmament de la
mémoire humaine…
L’ambassadeur
américain à Paris, sitôt la nouvelle sue, a été convoqué par Laurent Fabius. Pour lui dire quoi d’ailleurs ? Qu’il ne mérite pas d’être sur la
Terre ? Arrêtons l’hypocrisie, tout le monde espionne tout le monde. Mais il est vrai que l'on entre dans une nouvelle période, avec les nouveaux moyens technologiques, avec la mise sur écoute des chefs d'Etats eux-mêmes, des simples citoyens. Cela peut paraître effrayant. Mais bon, le gouvernement
américain rétorque que c’est courant de s’espionner les uns les autres. En
outre, entre deux alliés fidèles comme la France et les Etats-Unis, il ne peut
y avoir de secret. Entre amis on n’a rien à se cacher. Et puis comme le dit
l’adage, faute avouée, faute à moitié pardonnée.
Depuis le
Patriot Act, voté au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, la folie
sécuritaire, du fichage des citoyens, sous couvert de lutter contre le
terrorisme s’est emparé des Etats-Unis et de plus en plus de pays en Occident.
Ainsi, lorsqu’un ressortissant veut se rendre aux Etats-Unis, il doit fournir
toute une liste d’informations confidentielles sur son compte, répondre à un
questionnaire détaillé, qui n’a rien à envier à celui dont parle Ernst Von
Salomon dans son livre, Le Questionnaire,
son parcours est passé au peigne fin.
Pourquoi,
les autorités des différents pays européens n’en font-ils pas de même envers
les citoyens américains lorsqu’ils se rendent en Europe?
Pourquoi les
chefs d’Etats européens semblent capituler à chaque fois face aux désirs, aux
injonctions américaines tout en faisant mine de s’en offusquer, pour donner le
change à leurs populations, ménageant ainsi la chèvre du néolibéralisme et le chou de l’antiaméricanisme simultanément? Quelle mascarade !
On peut donc
clairement dire, que dès le départ, comme l’a montré Pierre Hillard, la
construction européenne, a été chapoté par les services secrets américains,
faisant croire que l’Europe d’après-guerre s’affranchirait de la tutelle
américaine, mais pour en fait mieux la mettre dans ses fourches caudines.
Les chefs
d’Etats européens, ne sont que les vassaux des Etats-Unis, dans une
organisation technocratique et supranationale qu’est l’UE, pâle ersatz de la Ligue
de Délos au service de l’Oncle Sam.
Rappelons
pour conclure, aux amateurs béats du cinéma hollywoodien, que c’est la fiction
qui s’inspire de la réalité, et non l’inverse.
Anis Al
Fayda
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