mardi 10 septembre 2013

Rentrée cinématographique tonitruante











Ah qu’elle est belle cette rentrée cinématographique
Tant de gens ont tellement hâte de retrouver les joies de la petite toile
Une rentrée une fois encore, comme de coutume contre la menace islamiste fantasmagorique
Une rentrée au fond, sur le dos du voile


Ce mercredi 11 septembre, jour anniversaire des attentats qui ont changé la face du monde, le septième art nous gratifie de deux sorties en salle plutôt remarquées.

Tout d’abord le film « Voyage sans retour », qui raconte le parcours de Kad, une jeune maghrébin de la banlieue toulousaine, qui va rejoindre une filière djihadiste, et le mener en Afghanistan. Ce film, dont la sortie n’a pas fini de faire des vagues, puisque Samy Naceri déclare avoir été floué, trompé sur le scénario et qui le dénonce à juste titre comme islamophobe.

Bien que Samy Naceri a souvent défrayé la chronique dans les médias, le fait qu’il se réveille semble être une bonne chose. On se souvient aussi de sa passe d’armes avec la superstar anti-islamiste, Salman Rushdie, chez Thierry Ardisson dans l’émission « Tout le monde en parle », alors que le présentateur faisait remarquer que la tête de Salman Rushdie était mise à prix, Samy Naceri aurait déclaré : « Moi, pour 50 balles j’te fume ! » C’est vrai, ce n’est pas très élégant, il aurait pu dire par exemple : « Pour seulement quelques deniers, misérable, à force d’offenser ma noble foi, je ne trouverai le repos qu’après vous avoir occis. » Mais bon, ca fait du bien de rabattre quelque peu le caquet de ces stars médiatiques qui se font leur notoriété sur le dos des musulmans, tout comme en France ces intellectuels, cinéastes qui se font leur beurre sur le dos des beurs, qui parfois se réveillent. Si Samy Naceri y parvient, c’est bon signe.


Le second film qui sort le même jour, s’intitule « Rock the casbah » dont la réalisatrice est Laïla Marrakchi, ancienne élève du lycée Lyautey à Casablanca au Maroc, une bonne fille issue de la bourgeoisie compradore, très éloignée de la réalité marocaine.

Cette dernière s’étant déjà illustrée par son film « Marock » sorti en 2005 qui racontait l’amour impossible entre une jeune marocaine, Rita, élève du lycée Lyautey ; décidément c’est une manie chez cette réalisatrice de croire que la superficie du Maroc est égale à la surface de ce lycée et que rien ne se passe en dehors; et Youri un juif, dans le genre amour impossible façon Roméo et Juliette.

L’actrice qui interprétait Rita, et qui joue dans ce film Rock the casbah, Morjana Alaoui, n’est autre que la propre cousine de la réalisatrice Leïla Marrakchi, on n’est jamais aussi bien servie que par soi-même.

Ajoutons pour enfoncer le clou, que Laïla Marrakchi est mariée à Alexandre Aja ; réalisateur de « La colline a des yeux », lui-même fils d’Alexandre Arcady, natif de l’Algérie du temps béni des colonies, et grand ami des musulmans comme chacun sait. Décidément, le monde est bien petit. Ce film comme l’autre de Laïla Marrakchi porte le mot « Rock » dans ses titres, car le rock est la posture musicale rebelle par excellence. Ce film est aussi jalonné de transgressions de toutes les normes d’un pays arabo-musulman comme le Maroc, fait sans cesse l’apologie de la liberté, de la modernité, fustige les « archaïsmes religieux ». De la belle colonisabilité, cinématographique ici en l'occurence, pour reprendre le concept dégagé par Malek Bennabi (1905-1973).

Ce film est si répugnant, qu’on ne peut s’empêcher ; que les lecteurs veuillent bien nous pardonner ; de l’appeler « Rock the q.... ».

Enième occasion de parler de l’islam, à se demander ce que cette élite culturelle pourrait faire, de quel sujet elle pourrait traiter si les musulmans n’existaient pas.



Anis Al Fayda

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