Ah qu’elle est belle cette rentrée
cinématographique
Tant de gens ont tellement hâte de
retrouver les joies de la petite toile
Une rentrée une fois encore, comme de
coutume contre la menace islamiste fantasmagorique
Une rentrée au fond, sur le dos du
voile
Ce mercredi
11 septembre, jour anniversaire des attentats qui ont changé la face du monde, le
septième art nous gratifie de deux sorties en salle plutôt remarquées.
Tout d’abord
le film « Voyage sans retour », qui raconte le parcours de Kad, une
jeune maghrébin de la banlieue toulousaine, qui va rejoindre une filière
djihadiste, et le mener en Afghanistan. Ce film, dont la sortie n’a pas fini de
faire des vagues, puisque Samy Naceri déclare avoir été floué, trompé sur le
scénario et qui le dénonce à juste titre comme islamophobe.
Bien que
Samy Naceri a souvent défrayé la chronique dans les médias, le fait qu’il se
réveille semble être une bonne chose. On se souvient aussi de sa passe d’armes
avec la superstar anti-islamiste, Salman Rushdie, chez Thierry Ardisson dans
l’émission « Tout le monde en parle », alors que le présentateur
faisait remarquer que la tête de Salman Rushdie était mise à prix, Samy Naceri
aurait déclaré : « Moi, pour 50 balles j’te fume ! » C’est
vrai, ce n’est pas très élégant, il aurait pu dire par exemple :
« Pour seulement quelques deniers, misérable, à force d’offenser ma noble
foi, je ne trouverai le repos qu’après vous avoir occis. » Mais bon, ca
fait du bien de rabattre quelque peu le caquet de ces stars médiatiques qui se
font leur notoriété sur le dos des musulmans, tout comme en France ces
intellectuels, cinéastes qui se font leur beurre sur le dos des beurs, qui
parfois se réveillent. Si Samy Naceri y parvient, c’est bon signe.
Le second
film qui sort le même jour, s’intitule « Rock the casbah » dont la
réalisatrice est Laïla Marrakchi, ancienne élève du lycée Lyautey à Casablanca
au Maroc, une bonne fille issue de la bourgeoisie compradore, très éloignée de
la réalité marocaine.
Cette
dernière s’étant déjà illustrée par son film « Marock » sorti en 2005
qui racontait l’amour impossible entre une jeune marocaine, Rita, élève du
lycée Lyautey ; décidément c’est une manie chez cette réalisatrice de
croire que la superficie du Maroc est égale à la surface de ce lycée et que
rien ne se passe en dehors; et Youri un juif, dans le genre amour impossible
façon Roméo et Juliette.
L’actrice
qui interprétait Rita, et qui joue dans ce film Rock the casbah, Morjana
Alaoui, n’est autre que la propre cousine de la réalisatrice Leïla Marrakchi,
on n’est jamais aussi bien servie que par soi-même.
Ajoutons
pour enfoncer le clou, que Laïla Marrakchi est mariée à Alexandre Aja ;
réalisateur de « La colline a des yeux », lui-même fils d’Alexandre
Arcady, natif de l’Algérie du temps béni des colonies, et grand ami des
musulmans comme chacun sait. Décidément, le monde est bien petit. Ce film comme
l’autre de Laïla Marrakchi porte le mot « Rock » dans ses titres, car
le rock est la posture musicale rebelle par excellence. Ce film est aussi
jalonné de transgressions de toutes les normes d’un pays arabo-musulman comme
le Maroc, fait sans cesse l’apologie de la liberté, de la modernité, fustige
les « archaïsmes religieux ». De la belle colonisabilité, cinématographique ici en l'occurence, pour reprendre le concept dégagé par Malek Bennabi
(1905-1973).
Ce film est
si répugnant, qu’on ne peut s’empêcher ; que les lecteurs veuillent bien
nous pardonner ; de l’appeler « Rock the q.... ».
Enième occasion
de parler de l’islam, à se demander ce que cette élite culturelle pourrait
faire, de quel sujet elle pourrait traiter si les musulmans n’existaient pas.
Anis Al
Fayda
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