lundi 23 septembre 2013

Les liaisons vachement dangereuses








A l’approche des élections municipales, les tractations et spéculations vont bon train. En effet, plus que jamais se pose la question pour l’UMP, de possibles accords avec un FN dont le potentiel électoral va en grandissant.

Ainsi, François Fillon s’est fendu récemment d’une déclaration où il disait en substance à ses électeurs que dans le cas d’un duel entre le PS et le FN, de voter pour le parti le moins sectaire. Mal lui en as pris, il fut perdant sur toute la ligne. Le FN l’accusa de s’adonner à un numéro de charme grossier et qui trompe de moins en moins de monde, et le reste de la classe politique puis les médias le sommèrent de s’expliquer, et de faire profession de foi républicaine.

François Fillon ignore t-il que dans la bobocratie médiatique, l’union de ce que l’on appelle la gauche et l’extrême-gauche est autorisée, encouragée, tandis que l’union de ce que l’on appelle la droite et l’extrême-droite est rigoureusement prohibée, en raison de l’ombre dézeurléplusombre qui plane toujours sur notre époque, en 2013 ??!!

Ainsi en va-t-il également du passé des hommes politiques. On peut constater également que l’on passera toujours l’éponge républicaine sur le passé d’un homme politique à l’extrême-gauche, ceci étant même un gage d’esprit rebelle, alors qu’un passé à l’extrême-droite vaudra à un homme politique, remontrances, morale républicaine, rappel en tous genres, même des décennies plus tard.


Soit on est "extrémiste" soit on ne l'est pas. Les antifas par exemple sont bel et bien des fanatiques, car ils refusent toute discussion, mais veulent uniquement lutter contre le fasciiiisme à coup de joints, de heineken, et de keffieh qu'ils profanent par ailleurs. Ils sont toujours là pour en découdre, et bénéficient d'une bienveillance dans les médias. Pourtant ce sont eux aussi des extrémistes, ou alors je ne m'y connais pas. Il y aurait donc des appartenances politiques plus graves que d'autres? Bizarre...

Hormis le fait que le clivage droite-gauche ne correspond plus à aucune réalité concrète, dans la mesure où les gouvernements qui se succèdent depuis plus de quarante ans mènent des politiques contraires aux intérêts de la France et des Français. On voit en fait que la droite s’est ralliée à la gauche libertaire sur le plan des mœurs notamment. On se souvient lors du débat sur le mariage pour tous, que des membres de l’UMP étaient favorables à ce « progrès sociétal », d’autres faisaient mine de s’y opposer pour donner le change à leur électorat très majoritairement opposé à cette loi, mais affirmaient qu’ils ne reviendraient pas sur cette loi quand bien même ils reviendraient au pouvoir.

Concernant l’affaire plus récente du bijoutier de Nice, où l’on a assisté à un renversement total des valeurs. Si l’on peut déplorer en effet la mort d’un homme, fût-il coupable, on ne doit pas oublier que la victime dans cette affaire est uniquement ce brave commerçant, ce bijoutier qui excédé face à cette intrusion dans son espace vital, et par le laxisme de l’Etat face aux délinquants, a voulu comme on dit se faire justice soi-même. Alors on peut discuter des heures du bien-fondé ou non d’une telle décision, mais le temps d’un tel forfait est généralement trop court pour que le bijoutier étudie avec acuité, pendant qu’il est menacé, les subtilités et arcanes du code pénal. A moins que l’Etat ou les collectivités territoriales ne dispensent des formations judiciaires accélérées aux commerçants et aux particuliers qui le désirent, pour savoir ce qu’il en coûterait si ces derniers oseraient seulement se défendre face à une agression éhontée et injustifiée.

Le malfaiteur quant à lui, bien que mort a choisi sa voie, et connaissait les risques. Il était multirécidiviste. Il a choisi sa voie en pleine connaissance de cause. Il n’y a pas d’assurance dans son métier en cas d’accident. Sa mort est toujours l’objet de débats plusieurs jours après, mais si le bijoutier était mort, là les médias n’en auraient pas autant parlé.

Autre petit détail cocasse à souhait s'il en est, c’est que le bijoutier est d’origine libanaise, mais le malfaiteur lui est un blanc. Dans ce cas, la rhétorique de l’excuse, de l’antiracisme est mise à mal, et ne peut guère faire mouche, à peine moustique. Qu’importe ! Il s’agit pour nos faiseurs d’opinions de défendre le droit des malfaiteurs et des gredins de disposer d’eux-mêmes des biens d’autrui.


On voit bien que l’on est entré complètement dans une époque où l’inversion des valeurs, ce qui est peut être constaté chaque jour, que la droite libérale est mariée à la gauche libertaire, pour faire table rase d’un passé, au nom d’un lendemain qui ne peut que chanter. Après, quant à la capacité des consommateurs…euh des citoyens à se rendre compte que nos amis progressistes chantent faux, malgré le play-back de la consommation qui masque encore durablement la supercherie, mais pour combien de temps ?



Anis Al Fayda

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