Un rapport du Sénat américain paru ce mardi 9
décembre, révèle et critique avec verve les méthodes de torture employées par
la C.I.A, dans le contexte de la dite « guerre contre le
terrorisme », déclenchée après les attentats du 11 septembre 2001, espèce
de guerre sans fin, similaire à l’histoire sans fin avec Georges W. Bush dans
le rôle de Bastien Balthazar Bux.
Qu’apprends-t-on dans ce rapport ? Bien des
choses que divers O.N.G et autres services avaient déjà pointé du doigt, à
savoir l’usage à grande échelle de la torture sur les détenus de Guantanamo,
déshumanisés car « islamistes » donc ennemis du monde dit libre, donc
sortis de l’humanité et indignes de la moindre considération.
Parmi les
techniques de torture, celle du « waterboarding » qui revient à
torturer par l’eau le suspect, provoquer une sensation d’étouffement par l’eau.
Les islamistes venant souvent de Bougnoulie, terre de désert et où l’eau est
rare, les services américains dans un souci altruiste ont sans doute voulu leur
apporter les joies de la cure nautique, leur faire découvrir le plaisir de
barboter eux qui n’ont sans doute pas l’occasion de le faire. Et quand on aime,
on ne compte pas.
Mais allons droit à l’essentiel : verra-t-on
un jour les responsables de tels agissements traduits devant des tribunaux
internationaux et répondre de leurs crimes ? Certes pas, ils sont
américains, donc les symboles du monde libre, donc intouchables. La torture en
terre démocratique n’est absolument pas comparable avec la torture en terre
islamiste dictatoriale enfin ! Naïfs que nous sommes. De plus, au cours de
leur meurtrière histoire, les autorités américaines n’ont jamais permis que
leurs responsables répondent de leurs actes, malgré les innombrables crimes et
atrocités dont ils ont saupoudré le monde, au gré de leur escapades et
aventures guerrières (Hiroshima et Nagasaki, Vietnam, Irak, Afghanistan,
Amérique Latine…).
Tout ceci nous montre bien que plus que jamais,
les rapports internationaux sont basés sur des rapports de force, et que malgré
les bons sentiments sur lesquels reposent les réflexes de notre époque, cela ne
saurait que trop nous rappeler que seule la loi du plus fort compte, puisque
malgré la publication de ce rapport, les auteurs de ces agissements ayant agi
avec l’aval des plus hautes autorités yankees
peuvent tout bonnement s’essuyer leurs postérieurs libéraux avec ce qui
n’est rien de moins qu’un torchon naïf et dangereusement compatissant, qui
risque de mettre en péril la sécurité des États-Unis qui à leurs yeux n’a pas
de prix.
Barack Obama s’est fendu d’une déclaration où il
disait en substance que l’image des États-Unis risque d’être fortement
dégradée… Sans blague ! Pas autant que la vie de ces pauvres bougres
islamistes passés par la centrifugeuse yankee
qui n’a en plus rien apporté pour mettre fin à cette guerre sans fin contre
le terrorisme où tout le monde peut être suspect.
Mais les États-Unis
étant une démocratie, ce pays sait reconnaître ses erreurs, et comme on dit,
faute avouée, faute à moitié pardonnée, pas vrai ?
Nous comptons désormais sur Hollywood pour nous
concocter un film avec un happy end où
le héros après avoir courageusement montré son sens de la justice, et sonder sa
conscience humaniste pourrait rentrer dans son home sweet home et goûter un repos bien mérité. On peut voir le
film Détention secrète avec Reese
Witherspoon et Jake Gyllenhaal qui traite déjà de la question.
Pendant ce temps, la terre d’islam continue d’être
foulée par la botte impérialiste occidentale avec la complicité de
gouvernements dits musulmans, le sang des peuples musulmans continue de couler
abondamment à Hollywood et en vrai…jusqu’à la prochaine révélation…qui n’en est
pas vraiment.
Anis Al Fayda
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