Frédéric Taddeï, régulièrement la cible d’attaques
des médias dominants, n’a pas fini de défrayer la chronique médiatique. Il est encore
une fois passé récemment à la question républicaine lors de l’émission de Laurent
Ruquier On n’est pas couchés.
Quels sont les griefs faits à l’encontre de Frédéric
Taddeï ? On lui reproche d’inviter des personnalités jugées non conformes
à l’idéologie républicaine dominante, on se souvient de la fameuse liste de
Patrick Cohen, qui avait dans le nez Tariq Ramadan, Marc-Edouard Nabe,
Dieudonné, Alain Soral. C’est surtout sur les deux derniers, Dieudonné et Alain
Soral que la tension se cristallise le plus. Quoi que l’on pense de ces
derniers par ailleurs, il est tout de même anormal, et symptomatique d’une
police de la pensée qui ne dit pas son nom, où un animateur d’une des dernières
émissions au contenu intéressant, soit sommé de se justifier, de donner des
explications quant au choix de ses invités, à plus forte raison sur une
émission d’un média du service public, devenu depuis plusieurs mois un merdia
du sévice public.
Pourtant si l’on en juge le dossier paru dans Les Inrockuptibles, peu suspect de
pensée réactionnaire, ces invités dits sulfureux ont été invités peu de fois,
par 4 fois seulement, depuis près de 8 ans que l’émission existe. Diffusée 4
fois par semaine, puis 1 fois, non content, la pression médiatique veut la
reléguer en troisième partie de soirée, la forcer à tenir compagnie aux
émissions Chasse et pêche sur TF1 à 3 heures du matin.
Si l’on regarde toujours dans ce dossier des Inrockuptibles, ceux qui furent le plus
souvent invités sont des personnalités comme Jacques Attali, Alain
Finkielkraut, Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, Guy Sorman, Jean-François Kahn,
bref tous ceux qui parasitent les médias depuis plus de 30 ans, et dont un
nombre croissant de Français commencent franchement à se lasser, si ce n’est
plus.
Curieux que les détracteurs de cette émission ne
pointent pas du doigt cette fréquence de ces personnalités, l’indigence
intellectuelle qu’ils incarnent. Oui mais voilà, joker ! Ces cerveaux-là
ne sont sans doute pas malades pour Patrick Cohen, et c’est le camp du bien.
On a reproché à Frédéric Taddeï toujours, d’inviter
Marc-Edouard Nabe, alors que ce dernier est le parrain du fils de Frédéric
Taddeï, en quoi cela nous regarde t-il ? En quoi cela peut-il aider le
téléspectateur ? S’il ne faut pas inviter les enfants de, les amis, les
voisins, les coquins, dans ce cas il ne faut plus inviter Raphaël Glucksmann
fils d’André Glucksmann, Joy Sorman fille de Guy Sorman, Raphaël Enthoven fils
de Jean-Paul Enthoven, Nicolas Bedos fils de Guy Bedos, et tous ces enfants de,
qui parasitent de plus en plus les médias. Si l’on commence à jouer à ce petit
jeu-là, à fouiller dans les vies privées des uns et des autres, il n’est pas
dit que nos faiseurs d’opinion, nos brocanteurs du consentement sortent
gagnants de cette affaire.
Il n’y a véritablement qu’en France où l’on demande
à un animateur télé de se justifier du bien-fondé d’inviter untel ou untel.
Mais non contents de s’arrêter en si bon chemin, ces
journaleux enjoignent Frédéric Taddeï de rappeler à chaque fois les Curriculum
Vitae des invités sulfureux, leurs condamnations judiciaires, de les faire
passer en gros pour des délinquants, des malfaiteurs multirécidivistes. Si
c’est comme ça, il faut rappeler à certains invités à de nombreuses reprises,
les affaires de plagiat, qui ont fait les choux gras de la presse, et les rires
du Tout-Paris. Ah ça non, ils ne le souhaiteraient pas. De même que si l’on ne
devait inviter que des hommes politiques qui n’ont jamais été condamnés, on
n’inviterait plus personne. Ne sombrons pas dans le « tous pourris »,
ça ferait le lit du fascisme ! Alors que ces messieurs cessent de vouloir
chercher la petite bête, là où elle n’a pas lieu d’être.
En outre, ces journaleux peu avares de rodomontades, demandent à
Frédéric Taddeï de prendre le téléspectateur par la main, de lui expliquer le
fond du discours d’untel ou d’untel, sous prétexte que le quidam n’aurait pas
les clefs nécessaires pour comprendre, soit toujours cette infantilisation du
grand public. Dans ce cas, avant des émissions comme Le Grand Journal, On n’est
pas couchés, les animateurs devraient avertir des dangers des contenus nocifs de ces émissions pour les
téléspectateurs, dont le visionnage prolongé est nuisible à la conscience, à
l’intelligence du plus grand nombre.
Bref, la coupe est pleine, de ces injonctions
médiatiques que l’on fait boire aux Français jusqu’à la lie, cela ne fait
qu’exacerber l’ambiance, les tensions dans le débat public, et contribuent à
rendre l’atmosphère encore plus délétère qu’elle ne l’est déjà. Cette gauche
intellectuelle montre son vrai visage, celui du fanatisme, de l’intolérance, de
la mise au ban médiatique, intellectuelle.
Voyons encore récemment les attaques virulentes
contre Farida Belghoul et son initiative de Journée de Retrait des Ecoles. Fini
L’Aziza, ou Djamila des Lilas, place à Farida qui a la foi, et qui entend bien
briser cette tutelle, ce carcan gauchiste qui a fait tant de mal pour la
cohésion nationale, pour la paix civile en France. Comble du mépris, certains à
gauche s’empressèrent de dire que si ce sont essentiellement des familles
immigrées qui entendirent le message de Farida Belghoul, c’était au motif que
ces dernières étaient peu instruites, crédules, bref des bouseux, des arriérés
mentaux, et qui ne vont jamais voir d’expos au centre Georges Pompidou sans
doute. Les concernés apprécieront.
Cette gauche va payer son mépris très cher assurément,
avec les élections municipales et européennes qui arrivent, mais cette gauche
va mettre cela sur le compte du vent réactionnaire qui semble s’emparer du
peuple français et qui fait frémir de peur les bobos. Pour les fachos si ça va
mal c’est la faute aux immigrés, mais alors pour la gauche, quand ça va mal,
c’est la faute aux fachos, et elle semble incapable de changer son disque,
ultra-rayé.
L’UMPS a récemment tenté de nous faire frémir avec
cette minable passe d’armes entre Manuel Valls et Claude Goasguen. On essaie de
faire croire à l’opposition entre l’UMP et le PS, par le biais de querelles à 3
francs 6 sous. Pourtant ils sont tous les deux de fervents soutiens d’Israël…
quand même !
Après cette défaite de la gauche, qui semble
inéluctable, Frédéric Taddeï va-t-il en faire les frais ? Va-t-on le
sacrifier sur l’autel de la déroute électorale ? Va-t-on le forcer à
assumer pleinement la responsabilité de cet échec, et d’en tirer les conclusions
en lui demandant de se retirer de la vie médiatique ? La police de la
pensée en serait bien capable.
Toutefois Frédéric Taddeï peut répondre quant à une
possible éviction de la télé ; en s’inspirant de la célèbre phrase Mac-Mahon
à Sébastopol durant la guerre de Crimée qui connaît des soubresauts
actuellement ; par cette réplique cinglante : J’y suis, j’y
reste !
Anis Al Fayda
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