Ah les jeux olympiques, trêve des dieux de l’Olympe
durant laquelle les querelles, les guerres sont mises de côté, et où ne doit
plus régner que le bon esprit compétitif…tu parles !
Plus que jamais, et quoi qu’on en dise, le sport
revêt un caractère éminemment politique. On le voit actuellement, avec les tensions
autour des jeux olympiques de Sotchi en Russie.
En effet, ces jeux olympiques sont sous le feu des
médias depuis plusieurs mois, et surtout depuis que Vladimir Poutine, a adopté
des mesures visant à lutter non pas contre les homosexuels en tant que tels,
mais contre la propagande homosexuelle. Mais les médias occidentaux n’en ont
cure, et font passer cela pour de la persécution des homosexuels, dans la
grande lignée des pogroms de la fin du XIXème siècle de la Russie tsariste.
Cette entreprise de désinformation sur la Russie est
menée par des organisations dites non gouvernementales, certains groupuscules
ne représentant rien d’autre si ce n’est eux-mêmes, mais qui prétendent imposer
leur manière de voir au monde entier.
Ce n’est pas la première fois que des évènements
sportifs sont rejoints malgré eux ou pas, par des conjonctures politiques,
diplomatiques.
Ainsi, la politique et le sport furent souvent mêlées, et
les exemples ne manquent pas : les jeux olympiques de Berlin en 1936, vitrine
du régime national-socialiste, mais aussi le boycott des Jeux olympiques de
Moscou en 1980 par le bloc de l’ouest, après son invasion de l’Afghanistan en
1979. Le bloc de l’est décidant de lui rendre la pareille et boycotta les jeux
olympiques de Los Angeles en 1984. Citons aussi le boycott sportif de l’Afrique
du Sud de l’Apartheid, qui fut largement suivie dans le monde, jusqu’à la fin
du régime discriminatoire sud-africain.
On a encore en souvenir l’idée du boycott des jeux
olympiques de Pékin en 2008 à propos de la question du Tibet, le cortège
mouvementé de la flamme olympique, son passage à Paris qui reste dans les
annales.
Tous ces boycotts eurent ses partisans et ses
détracteurs, mais bénéficièrent d’une certaine compréhension dans les médias
dominants en Occident.
Mais plus récemment, le boycott des sportifs israéliens
par des pays musulmans lui ne bénéficie pas du tout de la même mansuétude, et
est vivement critiqué. Que des sportifs palestiniens ne puissent pas quitter
leur pays pour aller concourir ne semble pas déranger outre mesure ces mêmes
médias de masse, mais incontestablement, l’idée d’un boycott sportif d’Israël
lui pose problème à nos brocanteurs du consentement droit-de-l’hommiste.
Il y aurait donc un boycott démocratique,
mélioratif, positif, et de l’autre un boycott malvenu, disproportionné, qui
trahirait l’esprit sportif ?
On ne voit pas pourquoi dès lors on devrait tancer
la tenue d’olympiades en Chine, en Russie, ou même de la coupe du monde 2022 au
Qatar.
Plus que, jamais le sport demeure lié à la
politique, à l’image qu’un pays veut donner, et avec le côté spectacle qui
grandit, cela ne va pas aller en s’arrangeant.
Que l’on cesse le deux poids, deux mesures
insupportable, qui donnerait le droit au seul monde dit libre, le droit au panem et circences qui lui reviendrait
de droit, qui lui donnerait un usufruit du divertissement, qui serait mû par le seul esprit
sportif, et à l’axe du mal, le monopole du sport à des fins de propagande.
Anis Al Fayda