A l’approche
des élections municipales, les tractations et spéculations vont bon train. En
effet, plus que jamais se pose la question pour l’UMP, de possibles accords
avec un FN dont le potentiel électoral va en grandissant.
Ainsi,
François Fillon s’est fendu récemment d’une déclaration où il disait en
substance à ses électeurs que dans le cas d’un duel entre le PS et le FN, de
voter pour le parti le moins sectaire. Mal lui en as pris, il fut perdant sur
toute la ligne. Le FN l’accusa de s’adonner à un numéro de charme grossier et
qui trompe de moins en moins de monde, et le reste de la classe politique puis
les médias le sommèrent de s’expliquer, et de faire profession de foi
républicaine.
François
Fillon ignore t-il que dans la bobocratie médiatique, l’union de ce que l’on
appelle la gauche et l’extrême-gauche est autorisée, encouragée, tandis que l’union de ce que l’on appelle la droite et l’extrême-droite est
rigoureusement prohibée, en raison de l’ombre dézeurléplusombre qui plane
toujours sur notre époque, en 2013 ??!!
Ainsi en
va-t-il également du passé des hommes politiques. On peut constater également
que l’on passera toujours l’éponge républicaine sur le passé d’un homme
politique à l’extrême-gauche, ceci étant même un gage d’esprit rebelle, alors
qu’un passé à l’extrême-droite vaudra à un homme politique, remontrances,
morale républicaine, rappel en tous genres, même des décennies plus tard.
Soit
on est "extrémiste" soit on ne l'est pas. Les antifas par exemple
sont bel et bien des fanatiques, car ils refusent toute discussion, mais
veulent uniquement lutter contre le fasciiiisme à coup de joints, de heineken,
et de keffieh qu'ils profanent par ailleurs. Ils sont toujours là pour en
découdre, et bénéficient d'une bienveillance dans les médias. Pourtant ce sont
eux aussi des extrémistes, ou alors je ne m'y connais pas. Il y aurait donc des
appartenances politiques plus graves que d'autres? Bizarre...
Hormis le
fait que le clivage droite-gauche ne correspond plus à aucune réalité concrète, dans
la mesure où les gouvernements qui se succèdent depuis plus de quarante ans
mènent des politiques contraires aux intérêts de la France et des Français. On
voit en fait que la droite s’est ralliée à la gauche libertaire sur le plan des
mœurs notamment. On se souvient lors du débat sur le mariage pour tous, que des
membres de l’UMP étaient favorables à ce « progrès sociétal »,
d’autres faisaient mine de s’y opposer pour donner le change à leur électorat
très majoritairement opposé à cette loi, mais affirmaient qu’ils ne
reviendraient pas sur cette loi quand bien même ils reviendraient au pouvoir.
Concernant
l’affaire plus récente du bijoutier de Nice, où l’on a assisté à un
renversement total des valeurs. Si l’on peut déplorer en effet la mort d’un
homme, fût-il coupable, on ne doit pas oublier que la victime dans cette
affaire est uniquement ce brave commerçant, ce bijoutier qui excédé face à
cette intrusion dans son espace vital, et par le laxisme de l’Etat face aux
délinquants, a voulu comme on dit se faire justice soi-même. Alors on peut
discuter des heures du bien-fondé ou non d’une telle décision, mais le temps
d’un tel forfait est généralement trop court pour que le bijoutier étudie avec
acuité, pendant qu’il est menacé, les subtilités et arcanes du code pénal. A
moins que l’Etat ou les collectivités territoriales ne dispensent des
formations judiciaires accélérées aux commerçants et aux particuliers qui le
désirent, pour savoir ce qu’il en coûterait si ces derniers oseraient seulement
se défendre face à une agression éhontée et injustifiée.
Le
malfaiteur quant à lui, bien que mort a choisi sa voie, et connaissait les
risques. Il était multirécidiviste. Il a choisi sa voie en pleine connaissance de cause. Il n’y a pas d’assurance
dans son métier en cas d’accident. Sa mort est toujours l’objet de débats
plusieurs jours après, mais si le bijoutier était mort, là les médias n’en
auraient pas autant parlé.
Autre petit
détail cocasse à souhait s'il en est, c’est que le bijoutier est d’origine libanaise, mais
le malfaiteur lui est un blanc. Dans ce cas, la rhétorique
de l’excuse, de l’antiracisme est mise à mal, et ne peut guère faire mouche, à
peine moustique. Qu’importe ! Il s’agit pour nos faiseurs d’opinions de
défendre le droit des malfaiteurs et des gredins de disposer d’eux-mêmes des
biens d’autrui.
On voit bien
que l’on est entré complètement dans une époque où l’inversion des valeurs, ce
qui est peut être constaté chaque jour, que la droite libérale est mariée à la
gauche libertaire, pour faire table rase d’un passé, au nom d’un lendemain qui
ne peut que chanter. Après, quant à la capacité des consommateurs…euh des
citoyens à se rendre compte que nos amis progressistes chantent faux, malgré le
play-back de la consommation qui masque encore durablement la supercherie, mais
pour combien de temps ?
Anis Al
Fayda
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