mercredi 28 août 2013

Cette bonne vieille politique de la canonnière








Rentrée scolaire, rentrée guerrière. Cela pourrait devenir un adage en cette fin d’été.

En effet, voilà que la France, les Etats-Unis et la Grande Bretagne ont décidé de passer à la vitesse supérieure vis-à-vis de la Syrie, et d’adopter une rhétorique franchement guerrière, que ne désapprouverait nullement un Adolphe Thiers en 1840, ou un Winston Churchill en 1938. Sauf que cette fois-ci, le pays visé, menacé par le courroux de l’Occident amoureux de la paix et de la démocratie dans le monde, n’est autre que la Syrie, pays décidément bien rétif au nouvel ordre international que veut imposer les Etats-Unis et ses acolytes…pardon ses vassaux de l’Otan, pâle ersatz de la Ligue de Délos. Dans la mesure où c’est un pays arabe, qui fut sous mandat français autrefois, on peut dire que l’on est revenu au bon vieux temps de la canonnière, que l’on croyait à jamais révolu, époque où l’Europe imposait par la force sa domination et sa vision du monde. C’est plus que jamais d’actualité, et l’emballage de l’ONU, des droits de l’Homme, des bons sentiments a beau être le plus séduisant possible, il ne saurait masquer la tragédie qui s’annonce, et que l’on voit poindre déjà à l’horizon.

Il faut aussi comprendre la France, qui a déjà tant perdu depuis l'époque de l'homme de Colombey en matière de position stratégique, de rapports de forces, depuis que les Etats-Unis dominent le monde. Elle tient à conserver ce qu’elle appelait autrefois ses échelles du Levant, c'est-à-dire ses portes d’entrée, balcons et bastingages, donnant sur cette partie du monde hautement symbolique et stratégique. Une autre illustration de la fameuse politique arabe du Quai d'Orsay sans doute.

On nous annonce à grands renforts de médias que l’armée syrienne du régime de Bacahr Al-Assad aurait bombardé chimiquement sa propre population. La certitude n’est absolument pas acquise, mais peu importe. On retrouve bien là le même procédé utilisé par les Etats-Unis pour entrer en guerre au Viêt-Nam avec le fameux incident du Golfe du Tonkin, les couveuses au Koweït en 1990, les armes de destruction massives fantômes d’Irak en 2003, la soi-disante répression sanglante de Kadhafi en 2011…On pourrait continuer à citer ces exemples à l’envie. Il n’y a qu’à se baisser pour en trouver, le sol de l’Histoire en est jonché. Cet énième prétexte est tout bonnement fallacieux, une fois de plus. De plus, quand on sait que les Etats-Unis ont massivement utilisé le napalm et l'agent orange au Viêt-Nam, ce pays devrait être le dernier à donner des leçons en la matière. Mais toute honte bue, les Etats-Unis poursuivent cette tâche qu'ils se sont assignés, à savoir d'être le chef de file du monde dit libre.

Cette opération pourrait se faire sans l’accord des nations unies, sans l’accord de la communauté internationale. On voit bien que ces deux termes désignent uniquement les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni. Bigre ! Ca ne fait pas beaucoup de pays…Ces deux expressions font partie de la novlangue et ne renvoient à aucune réalité concrète.

Il ne s’agit pas ici de défendre le régime de Bachar Al-Assad, qui a plein de défauts, c’est un régime autoritaire, policier, mais le combattre tout en étant soutenu par l’Occident ne semble absolument pas déranger nos djihadistes en herbe. Cui Bono ? A qui cela profite t-il donc ? Là est la question. Peut-être pourrait-on regarder un peu plus à l’ouest de Damas, en usant du pendule de ce bon vieux Professeur Tournesol…

Alors que nous sommes en pleine crise économique, que le chômage augmente toujours plus, les réformes néos-libérales vont trouver un boulevard pour s’engouffrer toujours plus, la dette illégitime explose, des églises sont détruites faute de budget…mais l’on trouve de l’argent pour aller guerroyer en Syrie. Curieux tout cela.

Au risque de se répéter, nous pouvons encore dire un grand bravo aux musulmans qui ont voté Hollande ! Vous avez eu le mariage pour tous, la guerre au Mali, bientôt la guerre en Syrie…Mais c’est pas grave, tant qu’il y a les allocs, le KFC hallal de la porte de Clignancourt, le dernier album de Booba, le prochain film d’Eric et Ramzy…Tout va très bien Madame la marquise !
Deux guerres en huit mois ! Vous en avez rêvé ? La gauche l’a fait ! 

Cette gauche française est pacifiste dans l'opposition, et militariste une fois au pouvoir. C'est une constance historique.




Anis Al Fayda

mardi 6 août 2013

Cachez ce voile que je ne saurais voir







Décidément, au pays de la laïcité dévastatrice, ca ne chôme guère. Voilà qu’en plein été ; alors qu’on pourrait penser que les autorités seraient tentées de lever le pied en la matière ; une énième mission sur la laïcité, chargée de faire des propositions à l’observatoire sur la laïcité souhaiterait faire interdire le voile dans les universités.

Pas de vacances pour la laïcité ! Que nenni ! Le danger islamiste est partout qu’on vous dit ! Noyades en série sur les plages, problème de familles qui ne partent pas en vacances à cause de la crise, délocalisations qui vont continuer en plein été alors que la plupart des gens ne vont pas y prêter attention, nous savons qui est le coupable : le voile islamique ! Cette énième mission sur la laïcité fut conduite par Alain Seksig, ancien instituteur, directeur d’école, franc-maçon et membre de la Licra, il suffit de vérifier nous n’inventons rien. Le C.V parfait en somme ! Un individu qui se prend pour un hussard noir, anticlérical bouffeur de curés, qui va pourfendre l’obscurantisme religieux non plus à la communale, mais à l’université désormais. En effet, depuis la loi sur le voile à l’école en 2004, on assiste à toute une série de lois d’exception contre les musulmans. Les médias auront beau dire que ce sont des lois pour préserver le vivre-ensemble, que ca ne vise pas une communauté en particulier, il est difficile de ne pas voir que ce n’est pas dirigé contre les musulmans.
Cette attitude qui consiste à vouloir adopter une loi, chaque fois qu’un problème se pose, est une spécialité bien française. Mais que ces technocrates laïcards y prennent garde, car à trop vouloir en user, on finit par en abuser, et comme avec le chocolat et les chamalows, on finit par en être vraiment écoeurés. A force d’adopter des lois pour tout et pour rien, à quand une loi contre le pollen, les moustiques, les aphtes, les poux et les pellicules ?

Après la loi sur les signes ostentatoires à l’école ; loi contre le voile en fait ; la loi sur la burqa, on peut légitimement se demander si la prochaine étape ne sera pas l’interdiction pure et simple du port du voile dans l’espace public. Avec cette inflation législative qui vise toujours les mêmes, on est en droit de se poser la question. Plus que jamais, on peut faire le parallèle avec le climat anticlérical de la IIIème République à la fin du XIXème siècle. Cet athéisme militant, particularité intellectuelle française a de la suite dans les idées.

Ainsi l’on peut affirmer que la gauche, parti socialiste en tête est le pire des partis politiques. C’est le parti qui met en place les pires des réformes néo-libérales, qui détruisent le tissu économico-social français de plus en plus moribond. Mais c’est également le parti politique le plus vindicatif contre les religions, les croyances, notamment le christianisme qui est la religion majoritaire en France rappelons-le, mais aussi contre l’islam alors qu’il instrumentalise constamment les musulmans. C’est le parti politique le plus tartuffe, le plus hypocrite qui soit, car ses élites encouragent l’immigration, le multiculturalisme, mais luttent contre le voile, qui est une illustration de ce multiculturalisme qu’ils devraient applaudir pourtant, eux qu’ils l’appellent de tous leurs vœux. En gros, ils veulent l’immigration sans les immigrés. Ce zèle contre l’islam et le christianisme aussi, est totalement absent envers le judaïsme. L’interdiction contre le port de la kippa envers les étudiants juifs ; ce qui est leur droit le plus strict ; n’est pas pour demain. Le voile étant toujours considéré comme un symbole politique, née d'une volonté d'imposer son mode de vie au reste de la société, la kippa étant vue elle comme un symbole spirituel. Deux poids, deux mesures, comme c’est étonnant !

Cette énième tempête dans un verre d’eau illustre bien la stratégie de la tension entretenue par un pouvoir politique aux abois, qui veut masquer son échec complet en matière de politique économique et sociale. On détourne l’attention de l’opinion vers d’autres thématiques. L’on voudrait radicaliser les musulmans par ces attaques constantes, ainsi que le reste de la population française contre ces musulmans décidément si rétifs envers le bon ordre républicain, l’on ne s’y prendrait pas autrement. Ces apprentis sorciers de la loi seraient bien inspirés d'y prendre garde.

Il ne reste donc aux musulmanes, plus qu’à aller étudier à l’étranger en Belgique par exemple, comme le fit un certain Charles de Gaulle, envoyé par son père dans le plat pays, faire ses années de lycée dans un établissement religieux après le vote de la loi de 1905. Autre option qui se présente, est la possibilité d’aller en Alsace-Moselle toujours sous le régime du Concordat, car lorsque cette loi de 1905 fut votée, cette belle contrée était partie intégrante de l’Allemagne, dénommée alors le Reichssland d’Elsass-Lothringen. Franchement merci Bismarck!


En attendant on a été servis en plein ramadan, entre les agressions de femmes voilées, les émeutes de Trappes, et cette énième proposition…mention spéciale aux musulmans qui ont voté Hollande, vous avez eu le mariage pour tous, et voyez en guise de remerciement, ces tartuffes vous le clament haut et fort : « cachez ce voile que je ne saurais voir ! »



Anis Al Fayda

samedi 20 juillet 2013

Ramadan marketing et magouilles calendaires









Alors que nous sommes en plein mois sacré du Ramadan, il est judicieux d’aborder une thématique, à savoir ce qu’est devenu le Ramadan pour beaucoup de musulmans, mais aussi de traiter la question quant à la manière dont les grandes enseignes se sont emparés du Ramadan à des fins purement mercantiles.
En effet, nous avons vu récemment l’enseigne de supermarché Auchan, s’illustrer par une campagne de publicité particulièrement racoleuse et grossière, où chameaux, danseuses orientales avec des voiles aux couleurs toutes plus chatoyantes les unes que les autres, tout cela pour attirer des clients, les pousser à consommer toujours plus. On le voit depuis quelques années, les rayons « halals », sont désormais incontournables dans les supermarchés.

Rappelons tout de même que le Ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman, où la Révélation coranique est descendue sur le prophète Muhammad (pbsl) par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel.
Ainsi il est nécessaire de rappeler que contrairement à l’image d’Epinal, le Ramadan ne veut pas dire que les soirées se résument à des festins sans fin, à des libations a tout crins, c’est d’abord et avant tout un mois de recueillement, de prières, de transcendance plus que jamais. Toutefois, il est normal de vouloir se retrouver avec des membres de sa famille, des proches, des amis, mais sans faire d’abus. Ainsi, il est déplorable de constater que bon nombre de musulmans dorment durant une partie non négligeable de la journée, c'est à dire la majeure partie, pour que la journée passe plus vite, et ne se lèvent qu'à peine quelques heures avant la rupture du jeûne, vont ensuite passer les nuits du Ramadan dans des bars à chichas. On voit bien ici, comme je l'avais mentionné dans un précédent article qu'une bonne partie de la communauté musulmane est devenue complètement perméable à l'esprit moderne, et est plus empreinte de résidus culturel et cultuel, que de vraie foi.

On voit aussi que depuis plusieurs années maintenant dans les pays musulmans, les chaînes de télévisions élaborent des programmations télévisuelles spéciales pour le mois de Ramadan, font des soirées télévisées spécifiques où ces chaînes, rivalisent pour faire des émissions, des soirées divertissantes originales. C’est un peu comme si l’on programmait Intervilles le jour de Pâques, où le but du jeu serait de gagner le plus d’œufs en chocolat possibles, où si il y avait un jeu télévisé le jour du dimanche des Rameaux et que les candidats devaient s’affronter à coups de rameaux d’oliviers pour gagner des hosties au goût de bonbon. C’est déplorable, mais c’est la triste réalité.

Certains hommes politiques de l’UMP notamment s’agacent de cette présence de plus en plus visible de cette publicité pour le ramadan, au nom de la laïcité, dont on ne comprend pas très bien ce qu’elle vient faire là. Sachez messieurs de l’UMP, défenseurs du pain au chocolat, que les musulmans en majorité non plus réprouvent cette publicité agressive, ce dévoiement autour du Ramadan. De plus, on n’a trouvé personne lorsqu’en décembre dernier, une Ménorah géante à l’occasion de la célébration de Hanouka était visible sur le Trocadéro. Mais là par contre, pas de laïcité qui tienne, passez muscade…

Quant au CFCM, dont nous avons expliqué l’inertie dans un précédent article, il s’est définitivement décrédibilisé, après la cacophonie quant à la fixation de la date du début du Ramadan, se ridiculisant un peu plus chaque jour.

On a vu aussi récemment le ministre de l’intérieur Manuel Valls qui s’en va déguster des saveurs orientales à la mosquée de Paris. C’est en quelque sorte le suzerain qui va voir son vassal, pour qu’il lui rende l’hommage, lui confirmant ainsi le maintien de son apanage et les musulmans pires que des serfs, sont là amorphes. Pas un mot de Monsieur Valls sur les multiples agressions sur des femmes voilées, parce qu'elles sont voilées, ni sur le zèle de policiers en matière de contrôle sur des femmes en niqab. Je ne suis pas un défenseur du niqab, mais on ne peut guère constater le même zèle des policiers envers l'économie parallèle par exemple.

 Face à cette déferlante commerciale, on comprend les chrétiens authentiques qui sont consternés quand on voit ce qu’est devenu Noël. Ceci étant, je souhaite à toutes et à tous un bon ramadan en espérant qu’Allah le Très Haut accepte notre jeûne.


Anis Al Fayda

jeudi 4 juillet 2013

Coup d'état bizarrement démocratique





L’Egypte vient de vivre un événement incroyable. En effet, on a assisté à un véritable coup d’état militaro-démocratique.

Mohammed Morsi, président élu a été évincé par l’armée égyptienne, ce qui semble réjouir les médias occidentaux, car le président déchu est un méchant membre des Frères musulmans pour ces derniers. Il ne s’agit pas ici d’être un farouche défenseur des Frères musulmans, car les griefs à l’encontre du président déchu existent. Rappelons que Mohammed Morsi n’a pas mis fin au blocus de Gaza, ni même essayé de l’atténuer quelque peu, il a rompu les relations diplomatiques avec la Syrie de Bachar-al-Assad, il a rencontré à plusieurs reprises des dirigeants américains, et les as assuré de sa collaboration. Bref ce dernier a multiplié les signes de bonne volonté envers l’Occident. On lui reproche d’avoir adopté une constitution taillée sur mesure, mais elle fut adoptée par référendum. Il est arrivé au pouvoir par la voie légale, ce que personne ne conteste. Il aurait déçu les espoirs de ceux qui ont voté pour lui. Les pyramides ne se sont pas construites en un an à ce que je sache ! Et les gouvernements français UMPS qui se succèdent depuis quarante ans maintenant sont-ils priés de déguerpir une fois leur état de grâce évaporé ?

Les partisans du président déchu sont quant à eux sommés de se traire. On ne les interroge pas, on leur demande pas leur avis, on ne doit pas savoir ce qu'ils pensent de tout cela. Les télévisions affiliés aux Frères musulmans, sont fermées, leurs animateurs arrêtés. La voilà donc la liberté d'expression et d'opinion chère à l'Occident. Oui il s'agit bel et bien de la mise en application du principe des droits de l'homme non barbu. Personne aussi ne doit s'interroger sur la spontanéité de ces événements.

Le scénario que vit l’Egypte ressemble à s’y méprendre à celui qu’à connu l’Algérie en janvier 1992 après l’annulation de la victoire du Front Islamique du Salut aux élections et le putsch des généraux. Les militaires égyptiens peuvent ainsi s’appuyer sur la jurisprudence Khaled Nezzar, du nom du général algérien qui dirigea le putsch en janvier 1992. C’est bizarre de voir ces démocrates dans les médias en Egypte et en Occident, pacifiques en appeler à l’armée pour renverser un pouvoir civil légal.  Ainsi, hier sur I-Télé, nous avons l’écrivain Adel Rifaat ; né Eddy Levy frère du philosophe Benny Levy ça ne s’invente pas et converti à l’Islam il paraît ; trouve pour sa part que c’est génial que c’est la preuve de l’esprit démocratique, que les égyptiens réinventent la démocratie à leur manière, qu’ils font rugir le sphinx démocratique qui est en eux, ou que sais-je encore. Peut-on penser qu’en France l’armée ait pu songer à renverser le président Nicolas Sarkozy après que ce dernier ait adopté le traité de Lisbonne en 2007, copie conforme de la constitution européenne que les français avaient rejeté par voie référendaire en 2005 ? Ou bien même la grande muette penserait-elle à renverser le président François Hollande après la dure répression de la manif pour tous ? Impensable ! Le manifestant Nicolas, membre du collectif « La Manif pour tous » emprisonné, c’est moins crédible pour diaboliser François Hollande que la pauvre Sakineh pour diaboliser Mahmoud Ahmadinejad.

Sur la chaîne I-télé toujours, le journaliste Olivier Ravanello ose la comparaison avec le coup d’Etat du 18 Brumaire de Bonaparte, en arguant du fait que les chefs militaires égyptiens sont très au fait de la Révolution française, et inspirés par l’homme de Saint-Hélène. Ce serait donc un hommage rendu au locataire du musée des Invalides plus de 200 ans après la bataille des Pyramides. Méhémet-Ali a offert au roi Louis-Philippe Ier l’Obélisque qui orne la Place de la guillotine, ca devrait suffire non ? Toujours cette manie très française de voir dans la « Révolution française » la pierre d’achoppement de toute l’histoire de l’humanité, cet ethnocentrisme indécrottable. L’Egypte, l’une des plus vielles civilisations du monde ne vit pas au rythme de l’intellect des salons parisianistes, sachez-le.

Les Frères Musulmans paient ainsi le prix de leur manque de vigueur, d’esprit d’indépendance. Leur marge de manœuvre était certes extrêmement réduite. Mais qu’un président oint par le sacre démocratique, présent par la volonté du peuple et sorti par la puissance des baïonnettes ; tiens ca me rappelle quelque chose ; ne semble absolument pas déranger les médias occidentaux. Dans ce cas-là il faut vouer aux gémonies le général de Gaulle arrivé en 1958 par voie illégale, mettant ainsi fin au régime civil de la IVème République. Pis encore, il faut en outre réhabiliter le général Pinochet qui a renversé dans le sang le régime du président Salvador Allende au Chili un certain 11 septembre 1973.


En tout cas, tout ceci n’augure rien de bon, pour l’avenir de l’Egypte, pays arabe le plus peuplé qui doit être neutralisé à tout prix pour faire les affaires d’un certain voisin et de l’Oncle Sam.




Anis Al Fayda

mardi 2 juillet 2013

Droit d'asile pour les uns et pas pour les autres












Nous vivons une époque grave ! La France renonce à ses fondamentaux, de terre d’asile, de patrie des droits de l’homme, de fille des Lumières. J’en perds mon latin, que se passe t-il donc au royaume de l’humanisme?

Voilà qu’Edward Snowden ancien membre de la NSA, a révélé au monde entier que le gouvernement américain s’adonnait à l’écoute téléphonique à grande échelle, à l’espionnage de ses alliés européens. Sans blague ! L’Oncle Sam ne saurait faire une chose pareille voyons, les méchants soviétiques venus tout droit du pays du froid, mais pas le pays du rêve américain. Ivan Drago est un méchant, mais Rocky Balboa est un gentil. John Rambo œuvre pour le bien, mais le colonel Zaysen lui n’est qu’un monstre assoiffé de sang.

Plus sérieusement, le jeune informaticien donc Edward Snowden, est toujours bloqué à l’aéroport de Moscou et a demandé le droit d’asile à plusieurs pays et ne veut guère retourner chez les yankees, ce qui se comprend aisément, car malgré les promesses vaseuses de procès équitable, il risque fort de finir lynché comme un nègre dans un champ de coton de l’Alabama à la fin du XIXème siècle. Le gouvernement américain quant à lui exerce une pression tous azimuts, auprès de toutes les chancelleries, pour qu’on lui remette ce « traître à son pays. » Barack Obama, Joe Biden, apprennent désormais à leurs dépens quel effet cela fait de se servir d’une égérie, contre eux, pour les dénigrer au plus haut point, eux qui en faisaient des tonnes sur « l’affaire Sakineh », le dalai-lama, ou encore Lu Xi Bao, le lauréat du prix nobel de la paix 2010, par exemple.

Mais c’est à la France que je veux adresser mon principal grief. En effet, je ne reconnais plus mon pays des droits d’asile, la patrie de droits de l’homme, la terre de Lumières. Le gouvernement français ne semble guère emballé par l’idée d’accueillir Edward Snowden sur son sol. Si par contre il s’agissait d’un dissident chinois, d’un cinéaste iranien luttant contre le « méchant régime islamiste », d’un démocrate russe fuyant le tsar Poutine, ou d’une prostituée ukrainienne…pardon une Femen, là les choses auraient été différentes. Là le soutien aurait été unanime, et toute la classe politique à l’unisson aurait demandé que la France remplisse son rôle de fille aînée des droits de l’homme.

Rien de tel ici, le gouvernement français ainsi que l’UMP non seulement vont entériner le projet de marché transatlantique, mais font semblant de s’offusquer et de demander des explications au gouvernement américain.



Anis Al Fayda

Rien de nouveau sous le soleil néocolonial









C’est fait ! Le Conseil Français du Culte Musulman a un nouveau président, l’inénarrable Dalil Boubakeur. En effet ce dernier qui a été président de ce même C.F.C.M de 2003 lors de sa création à 2008, le voici qui revient sur le devant de la scène musulmane française. Car c’est bien d’une scène, d’un cirque, d’un guignol’s band dont il s’agit, quant à la représentation des français musulmans.

Revenons tout d’abord sur le contexte de la création du C.F.C.M. Il devenait urgent de créer un conseil représentant les musulmans, pour officialiser pleinement ce que tout le monde savait déjà, à savoir la gestion néocoloniale du culte musulman en France, sa mise en coupe réglée. Projet mûri sous Lionel Jospin, avec le ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement, c’est Nicolas Sarkozy en 2003 alors ministre de l’Intérieur qui donne toute son impulsion à ce projet et crée ce conseil, sans doute pour « enculter les musulmans » d’après les dires d’un certain Jean-Marie le Pen, ce qui est loin d’être faux.

Revenons maintenant sur la composition de ce Conseil, qui est loin d’être indépendant. Il est l’illustration des luttes entre les consulats étrangers (Algérie, Maroc, Tunisie, Turquie, Afrique noire,…) sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, car en effet ni l’Etat français, ni ces pays étrangers n’ont intérêt à voir un culte français réellement autonome, et affranchi de toute tutelle. Pas question d’avoir des français musulmans, nés en France, maîtrisant parfaitement les codes sociaux de la société française, permettant ainsi une plus grande harmonie entre les français musulmans et le reste de la société. Non, ile faut toujours des représentants affiliés à l’étranger, et très serviles envers l’Etat français.

Ainsi, le CFCM a de nouveau Dalil Boubakeur à sa tête. Dalil Boubakeur n’est pas un inconnu. Il n’est autre que le  fils de Hamza Boubakeur (1912-1995) recteur de la mosquée de Paris de 1957 à 1982, et s’était déjà illustré par une posture plus que docile envers le pouvoir français. La famille de ces derniers étant étroitement liée aux autorités coloniales françaises en Algérie.

De plus ces élections du C.F.C.M, ont été largement boycottées par la plupart des mosquées et des autres associations cultuelles, par les musulmans en général. Ces élections sont illégitimes, elles n’ont aucune valeur, et si le C.F.C.M existe toujours, c’est juste à cause de la poigne de Manuel Valls, bâtisseur sincère et membre de la cabine du Petit Couchant, éternellement attaché à l’idée qu’il y ait un C.F.C.M à la botte du ministère de l’intérieur…quand même! On voit bien que le C.F.C.M a un fonctionnement toujours plus obscur que jamais. On peut d’ores et déjà prévoir, que Dalil Boubakeur cèdera sa place en 2018 et reviendra en 2023 par la porte de service, laissant Mohammed Moussaoui revenir entre temps. 

Le C.F.C.M n’est qu’une réserve de bachaghas, de béni oui-oui dont seule la France a le secret. Il ne sert uniquement qu’à légitimer la politique islamophobe de l’Etat français, à faire sauter en claquant des doigts ces marionnettes que sont ses membres, pour toujours amalgamer les français musulmans avec les étrangers.

Ceci montre également le mépris souverain qu’à la « gentille gauche » envers les français musulmans, mais ce qui est désespérant c’est qu’il se trouve toujours parmi ces derniers, des personnes qui continuent non seulement d’aller voter, mais en plus d’aller voter à gauche !

On voit bien qu'avec cette volonté inflexible de l'Etat français, et à cause du manque de conscience de beaucoup de français musulmans, « l’islam républicain » à la sauce néocoloniale a de beaux jours devant lui, avec un C.F.C.M fantoche qui a autant de partisans chez les français musulmans que de cocotiers en Alaska.




Anis Al Fayda

mercredi 26 juin 2013

Palais Bourbeux











Décidément, le culot du monde politique, n’a d’égal que la passivité, la nonchalance de ce que l’on appelle encore les « citoyens. » En effet, voilà que l’on apprend que cet après-midi même, Dominique Strauss-Kahn va se rendre au Sénat, pour nous parler d’évasion fiscale, et Jérôme Cahuzac sera en même temps au Palais-Bourbon, interrogé par une commission d’enquête parlementaire.

Tout d’abord, notre superstar du FMI, fauché en plein vol, sur l’autel de l’infidélité chronique, vient gratifier les sénateurs, de son expertise dont on a vu les effets par ailleurs dans de plus en plus de pays. Toujours cette même aura dont on enveloppe les « experts », mais qui n’ont souvent d’experts que le nom, qui donnent leur avis sur tout et n’importe quoi. L’encre des articles de presse et de procès-verbaux sur ces innombrables affaires dans lesquelles Dominique Strauss-Kahn est inculpé, est à peine sèche, que celui-ci revient derechef au Sénat, palais prestigieux de la République, avec tous les honneurs dus à son rang. Décidément, les hommes politiques n’ont plus de limites. En même temps, pourquoi s’arrêteraient-ils en si bon chemin. Pas d’opposition de la part des « citoyens » en vue, ni à bâbord, ni à tribord, ni à l’horizon, nulle part. Dominique Strauss-Kahn au Sénat, venant parler d’évasion fiscale ou d’économie, c’est comme si Roman Polanski venait parler des flirts au collège, ou comme si Jean-Luc Lahaye venir faire une conférence sur « Le blé en herbe », et nous parler de l’amour platonique régnant entre Vinca et Philippe.

Concernant maintenant Jérôme Cahuzac, autre malheureuse victime de la méchante morale et du populisme, enfin paraît-il. Le voici, donc Jérôme Cahuzac devant une commission d’enquête parlementaire. Loin de moi de vouloir tomber dans le « Tous pourris » n’est-ce pas, mais pourrait-on connaître l’intégralité des membres qui compose cette commission ? Sommes-nous sûrs que ces honorables notables, élus du peuple, sont habilités à interroger Jérôme Cahuzac sur ses méfaits? Permettez-moi d’en douter terriblement. Cela n’engage que moi, mais Jérôme Cahuzac devant une commission d’enquête parlementaire, c’est comme si Bernard Madoff était jugé par Alberto Spagliari, Jacques Mesrine, Charles Pasqua et Patrick Balkani réunis. Le linge sale, ca se lave en famille c’est bien connu.

Georges Clémenceau disait que pour enterrer une affaire, on créait une commission d’enquête parlementaire. Assurément, la ripoublique a de beaux jours devant elle. A moins que ce que l’on appelle les citoyens, désertent les soldes naissantes, mais je n’y crois guère…



                                                                                                                                       Anis Al Fayda